lundi 23 avril 2012

La communauté de San Juancito


Vous remarquerez que depuis peu je suis passé maître dans l'utilisation de Paint!!! Je pourrais utiliser un logiciel plus performant mais j'ai pas envie!! Et comme aurait dit ce cher Paulo Anarkao : "Photoshoper, tu es comme les autres, tu n'es qu'un enculé!!"

Vous aurez aussi, certainement remarqué que mon langage est très fleuri, poil au zobi!! Mais c'est la faute à Bukowski qui a bercé mes 20 ans, et même Paul Eluard n'y a pu rien changé, poil au nez!!

Mais c'est bien en pensant à Cendrars que nous avons sauté dans le Ferroviaria Oriental afin de rejoindre Los Chiquitos, région subtropicale appelée plus communément la Chiquitanilla et que j'ai rebaptisé la route des Saints ou des San c'est selon, poil au téton!!

Nous avons donc débarqué à San José de Chiquito, où commence donc une succession de villages qui furent crées par des missions de Jésuites au début du XVIIIème siècle!! Et des Jésuites, il y en a plein les rues!! Tout droit sortis de la petite maison dans la prairie, mais plutôt que d'arborer le beau sourire du père Hingals, ils ont des belles têtes de dégénérés avec leurs salopettes de peigne-cul, poil au ... non trop facile!!

Nous sommes ensuite remontés sur San Rafael où on s'est bien fait chier, avant de rejoindre San Ignacio de Velasco où nous avons fait l'heureuse rencontre de Jesus!! Oh oui Jesus donne moi la lumière de ton savoir et raconte moi une histoire!!

Et l'histoire, la voilà :


C'est l'histoire d'un chien qui était plus malin que les autres et qui aimait se balader en forêt en dépit de tous les dangers qui y règnent. Et justement, lors d'une de ses balades il s'aperçut qu'il était suivi par une panthère noire, un des félins les plus redoutables de la Chiquitanilla..
À cet instant il se retrouva face à de vieux ossements de renard et feignant de n'avoir pas vu le prédateur il s'écria : "Mmmmh, quel délice que cette panthère noire, c'est vraiment un met délicieux!!"
La panthère entendant cela, fit demi-tour aussi sec et s'éloigna de ce chien qui après réflexion était peut-être un loup dévoreur de panthère!
Au dessus de l'ingénieux canin, il y avait un singe qui assista à la supercherie, et pour s'attirer les faveurs de la panthère, il s'en fût de ce pas révéler la ruse du chien, qui embêté par ce satané macaque, resta en place pour réfléchir à une nouvelle issue.
Le singe qui après dix minutes retrouva la panthère, lui dévoila le pot aux roses et la panthère en colère, fît aussitôt volte-face pour retrouver le chien et en faire de la charpie!!
Le chien qui discrètement guettait toujours la forêt aperçût la panthère et le traître animal juché sur son dos, et faisant mine de s'impatienter il cria pour lui-même : "Mais enfin que fait donc ce maudit singe, cela fait plus de vingt minutes que je l'ai envoyé me chercher une autre panthère!!"

Hahahahahahaha j'en rigole encore!!!

Mais au-delà de cette belle histoire, il nous a surtout parlé de la communauté de San Juancito, où vivent des paysans et des artisans qui se la coulent douce!! Ils cultivent principalement du café appelé café Minga (pour les allemands), qui est très bon, mais aussi du sésame (pour les japonais), du Yuca (pour les fumeurs de ke-cra; cette parenthèse est spécialement dédicacée à Romane) qui est une sorte de manioc (le Yuca pas Romane, quoi que.;), mais aussi du maïs, etc... Bravo à ceux qui ont réussi à lire cette phrase en entier!!

Donc nous nous y sommes rendus à l'aube, mais malheureusement il n'y avait pas de vahinés qui nous attendaient avec des colliers de fleurs comme je me l'étais imaginé!! 

Tout ce que je peux vous dire à ce sujet c'est que c'était un excellent séjour, avec visite des plantations, baignade dans la lagune, pêche de nuit avec des mecs trop sauvages!! Ça je vous le raconte; 

Je pars avec trois types patibulaires sur les chemins boueux, avec deux lampes de poche, deux oranges, un filet de pêche, des feuilles de cocas (avec un peu de bicarbonate pour un effet plus rapide) et une fiole d'AconA (c'est à dire Alcool con Agua!! Et ouais ma gueule, du pur alcool blanc à 90° avec de l'eau!! Ça réchauffe et ça désinfecte)!! Paye ton équipe de braconniers! Après seulement 10 minutes on se bat avec une vipère qui a perdue, on shoote dans des crabes, on évite tout ce qui vole et qui fait Bzzzz, pour enfin arriver au marécage poissonneux!! En revanche il y a des lucioles partout ce qui rend la scène franchement féerique!!
Puis un des trois types s'en va pieds nus dans cette eau stagnante pleine de pinces et de piranhas pour jeter son filet et pêcher des sardines, pendant que nous faisons un sort aux éléments comestibles pré-cités!!!

Le lendemain matin une petite fille vient nous chercher pour prendre le café, et nous tombons dans une embuscade tendue par Ignacio qui nous fait picoler de la bière de bon matin, du coup, de tournées en tournées, on se retrouve tout pompette avec plein de nouveaux amis!! 

Et j'en passe, parce que j'en ai ras-le-bol d'écrire!!

On trace maintenant sur Cochabamba.

On vous embrasse!!




San Rafael


Les Jésuites

Quoi ma gueule??

San Ignacio


 Les pêcheurs de piranhas


San Juancito

Oscar et Juan Antonio

Une graine de café


Mario

Sa femme et ses gosses


Impayable Ignacio

Francisca la cuisinière (trop géniale cette femme)


La feuille qui saute, le caneton trop cool et le lézard chelou



Mygale du soir...Espoir (paye ton flip sérieux!!)

Le Puit

Golazo!!

Adios San Juancito

 Edwin et Maria

 El poteau, el Flaco et la Papaye

J'garde la pêche!!




dimanche 15 avril 2012

Sucre, Villa Serrano, Samaïpata

Nous avons quitté Potosì la Haute ville, pour rejoindre Sucre non loin de là.

Et pour se faire une idée de la Bolivie, lorsque l'on sort des villes ou des villages, il faut traverser des zones périphériques qui sont de véritables dépotoirs.. Les Boliviens n'ont pas de véritable conscience écolo et ils jettent de tout partout et c'est vraiment dommage car ça ternit quelque secondes les magnifiques montagnes et vallées que nous traversons entre chaque destination!!!
Car la Bolivie c'est de la montagne et de la jungle!!

C'est difficile à décrire mais on peut imaginer les Alpes sur tout le territoire français et une jungle en Allemagne!!
Avec en tout et pour tout 6 villes de tailles respectables. Le reste c'est des paysages imprenables (en photos)!!

Nous arrivons donc à Sucre où nous avons un peu de mal à nous acclimater à la civilisation ; d'autant plus que c'est une belle petite ville toute blanche et toute proprette.

Nous on veut de la bonne vieille Bolivie des champs et rien d'autre!!

Du coup avec Alexia on a commencé à se casser du sucre sur le front, à se chercher des poux et à laver notre linge sale dans la belle chambre matrimoniale de l'hôtel Pachamama!!
Il paraît que le voyage fait vieillir le couple en accéléré et croyez le ou non, on a l'air jeune et beau sur les photos mais en réalité, Alexia est une vieille mégère de 48ans et moi un vieux grincheux de 50 balais!!!

Du coup on a pris la décision de se mettre au vert et de passer Pâques à Villa Serrano!!
Et grand bien nous en a pris ; on a recollés les morceaux de poulet frit et on a rabiboché notre riz blanc (on ne mange quasiment que ça malheureusement)!! Et on s'est soûlé en regardant les boliviens campagnards ivres de joie, danser et chanter!!

Nous sommes ensuite descendus de quelques degrés en passant par la route du Che (Guevarra of course : car ce con a rien trouvé de mieux que de se faire buter dans la petite bourgade bien moche de Valle Grande!).

Et ce fût la pire journée de transport de notre vie!
Je m'explique :
Le bus devait partir à 7h du mat et bien sûr il n'est pas arrivé avant 8h30, et il était déjà mal en point le con, du coup le jeune chauffeur et son acolyte l'ont bricolé à coups de pierre et de barre à mine ; très rassurant!!
Nous sommes finalement partis à 9h et nous nous sommes arrêtés environ toutes les deux heures pour un peu de caillassage, pour une panne d'essence ou pour un garde boue qui bloque la roue arrière!! Et ce, sur une des routes (un sentier de pierres?) les plus dangereuses du monde où il y a une semaine des espagnols se sont tués en bagnole... Parce que si tu tombes t'as perdu!! c'est précipice-land le bordel et je le répète c'est magnifique!!

Bref, nous sommes arrivés en vie à Samaïpata où nous avons passé quelques délicieuses journées, à crapahuter jusqu'aux ruines endormies, à déconner avec les singes d'un refuge ou à se baigner dans les cascades!!
En plus on a renouvelé le stock de livres (et des bons en plus), et l'auberge où nous logions était plus qu'agréable!!

Désormais nous allons attaquer la jungle, cap à l'est pour un petit trip en train!!

Nous pensons bien à vous, on vous embrasse depuis Santa Cruz où nous nous sommes arrêtés pour faire rallonger notre visa et nous reposer dans un hôtel avec piscine!!!

Hasta luego!!
un petit texte en cadeau

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c'est l'histoire caillouteuse
d'une paire de bottes qui serait partie un matin,
un matin comme ça, comme on dit souvent,
un matin de pluie, ou un matin bénin.

c'est cette satanée paire de bottes surtout,
qui voulait dégager,
elle avait des fourmis dans l'bas fond!
c'te conne de putain d'paire de bottes!

il fallait qu'elle décampe,
au moins une p'tite fois d'temps en temps.

et comme un jour faut y aller,
le coup n'étonne plus grand monde.

du coup la botte elle quitte sa terre,
sa bonne vieille terre, dont elle ne fait plus cas.

elle s'en va fouler d'autres bouillasses ;
et avant tout parce qu'elle aime bien ça,
comme tant d'autres,
mais on se le dit tout bas.

une botte ça la dérange pas.

elle arpente et elle monte
des montagnes plus belles que ça,
mais je ne parle pas de,
cette escapade là!

car c'est à propos des cailloux,
celui qui roule dans la botte,

ce mal-aimé minuscule rocher,
qui était l'abri d'autrefois.

c'est pour ça que mes bottes me disent
l'herbe verte du voisin pousse chez toi,
et
ça me fait du bien de savoir ça.

j'avoue l'histoire est cahoteuse

et ma paire de bottes elle aime bien ça.


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Quand dans le bus en Bolivie
de vieille mémés se disputent la fenêtre
pour jouir de leurs verts paysages
elles en viennent aux mains,
se tirent par les nattes et se giflent avec leurs jupes
elles n'ont d'ailleurs pas de culottes
mais ce n'est pas ce que j'ai préféré voir dans ce pays...
Soudain, le klaxon déchire la rixe,
le bus fait une embardée
- Putain de lama de la chatte à sa mère, hurle le chauffeur dans un castillan des plus littéraires.
Une des deux boliviennes ; nous l'appellerons la rose, en profite pour pincer le vieux téton emmitouflé de la turquoise!!
Le bus regagne sa trajectoire et le lama kamikaze est sauf et retrouve son caillouteux pâturage.
- Quel fils de pute! éructe le chauffeur pour faire retomber sa tension.
Mécontente, la turquoise n'hésite pas, et ce que je vous raconte est une histoire vraie, la turquoise jette sa main dans les jupes de la rose pour lui chopper le cul!!! Le cri strident de la rose étouffent les derniers râles du chauffeur, et la scène est si ridicule et si intense que les deux folles mémés arrêtent leur joute improbable,et de concert reprennent leur calme et s'en vont s'assoir comme si rien ne s'était passé.
Putain de lama,
Putain de bolivienne.





Potosi









Sucre


Villa Serrano











Samaïpata








Santa cruz pour se reposer

La piscine!! Il paraît que l'eau est un peu pollué!! Foutaise!
pour une fois que j'ai la pistoche à l'hôtel, je compte bien en profiter!!